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En vrac et pas dans l’ordre (avec des polas dedans)

Tous les ans depuis 8 ans (je crois), sur Sète se déroule ce festival. Chanceuse ou cocue ? Je vis à côté de Sète, Arles ou Perpignan, villes dynamiques qui reçoivent d’exaltants festivals photos !
Polas et Edward Curtis

Après la proximité, le prix, ce festival est gratuit !! Profitons-en !! Y sont organisés des workshops et des soirées de projections (désolée, pas encore vu...). De plus, chaque année, on peut y trouver une résidence d’artistes où de grands noms de la photographie y sont déjà passés comme Anders Petersen, Juliana Beasley, Christopher Anderson, Juan Manuel Castro Pietro... Joli !!!

Mais (oui désolée mais), malgré une journée des plus agréable (soleil, photos, amis et moules frites !), je reste déçue par cette édition 2015... De ce que j’ai vu, il me manque deux expo et les soirées, la novation n’est pas au rendez-vous cette année... Par contre, beaucoup d’effet de mode et de copycats !

Pardonnez mon petit coup de gueule, mais je trouve que le monde de la photo en France est très « politiquement correct ». On ne lit jamais ou presque qu’une expo photo est très décevante, on préfère ne pas en parler…

Le problème, quand on commence à avoir une bonne culture photographique (cela fait plus de 20 ans que je fais des festivals photos, oui, je ne suis pas de la première jeunesse), c’est qu’on voit aussi qui copie qui. Je comprends bien que tout a déjà été photographié, mais pourquoi voulez vous à tout prix reproduire ce qui a déjà été fait, pourquoi n’essayez vous pas de faire votre propre photographie ?? Mystère et boule de gomme…


Cette longue intro pour justifier mes critiques à venir et sans transitions:


– La Maison de l’Image Documentaire : Portraits de Jérôme Brésillons sur les indiens d’Amérique du nord, portraits de 3/4, de plein pied, regard dans le lointain, vu, re-vu, et re-re-vu. Je ne compte plus le nombre d’expos que j’ai fait avec cette même présentation... et la lumière, sans plus…



Ensuite, je tombe sur le travail d’Edward Curtis, maître de la photographie, connu mondialement pour ses portraits d’indiens d’Amérique du nord, ABSOLUMENT MAGNIFIQUE !!! photos installées dans les escaliers... non, mais allo ???!!! Edward Curtis !!! Il aurait mérité une salle digne de ce nom, mais passons…



Et pour finir, les photos de Stéphane Lavoué, très propre, soigné, au rendu très sombre (très à la mode en ce moment), rien à redire, mais ce genre de photographies ne me touchent pas.... Les goûts et les couleurs…



– La gare SNCF

Tirages grands formats de couples de Carlotta Cardona, portraits des années 50. Aussi très propres, les tirages manquent un peu de pep’s mais ayant vu l’exposition Kodak à Montpellier juste avant, il me manque quelque chose, je reste un peu sur ma faim…



– Espace Paul Boyé

Travail de Marie Baronnet sur des anciennes strip-teaseuses aux USA. C’est drôle, sans aucune prétention, j’ai bien aimé…


Et j’ai découvert le gros projet qu’est La France vue d’ici, un projet enfin sur la France. Il y a peu de sujets traités en France si ce n’est suivant l’actualité; SDF, prostituées, banlieues... bien sûr qu’il faut en parler, mais la France n’est pas que ça... Là encore, pas de chose transcendante, mais 2,3 photographes ont l’air très prometteur, donc à voir…



– Centre régional d’art contemporain

Ah ses peintures au scotch, ses tableaux moustaches sur fond vert et ses nus sans grandes lumières (décidément, l’art contemporain et moi, c’est comme Amélie Poulain au milieu de Las Végas !) Mais heureusement au 1er, les portraits d’Emeric Lhuisset. Travail sur les protestants, place de Maydan à Kiev, mais là aussi, je

connaissais déjà le travail d’Anastasia Taylor-Lind, fait au même endroit et sur fond noir (les portraits sur fond noir sont très à la mode en ce moment, on les trouve aussi à la France vue d’ici) donc pas de nouveauté…


– Chais des moulins

Alors là rien, nada, déjà vu ! Heureusement qu’il y avait la librairie ! Je voulais m’acheter un gros livre d’Edward Curtis, mais là encore, l’impression n’était pas au rendez vous, du coup, j’ai pris le photo poche…


– Le boulodrome

Jens Olof Lasthein, j’ai bien aimé son travail, de de très belles compositions panoramiques mais déçue par les tirages


Yvon Lambert, beau travail en noir et blanc.


Jacob Aue Sobol, c’est du Jacob Aue Sobol, mais je préfère nettement son travail

sur Sabine.



Payram, sur les traces de Paul Nadar (et non pas Felix Nadar), mais là encore, je connaissais le travail de Paul Nadar (que j’ai vu au petit Palais à Paris il y a 2 ans). 


Même si je comprends le parallèle qu’il a voulu montrer entre ces 2 siècles, je ne le vois que trop peu et beaucoup trop d’images... Mais j’ai trouvé intéressant le fait qu’on passe d’un pays à l’autre sans voir de vrai changement, et j’ai appris que Paul était le fils de Nadar (je pensais que c’était son frère).


Je regrette de ne pas avoir eu le temps de voir les photos de Juliana Beasley, j’aime beaucoup cette photographe, j’ai d’ailleurs le livre de sa résidence d’artiste à Sète.


En tout cas, j’adore la ville, les lieux ! Les soirées de projections se font dans d’anciennes caves à vin, lieu superbe, l’an prochain, je resterai le soir !